Monter ses pneus moto tout seul en 7 étapes
Monter ses pneus moto tout seul permet d’économiser quelques euros et de ne pas être tributaire des centres de montage. L’intérêt de le faire soi-même devient important lorsqu’on roule sur circuit de manière régulière. Cette pratique les usent rapidement. Si on ne sait pas les changer tout seul, et lorsque nous avons besoin de faire cette opération plusieurs fois par an, on devient dépendant des centres de montage. Pour faire cette opération, il faut des outils adéquats : clé pour l’axe de roue, démonte obus, décolleuse, protèges jantes, démonte pneus moto, crème de montage et équilibreuse.
On vous explique en 7 étapes comment changer ses pneus tout seul.
Démontage d’un pneumatique moto
Etape 1 : démonter les roues
La première étape consiste à enlever les roues de la moto. L’utilisation d’une béquille de stand est nécessaire pour suspendre la roue à démonter. Pour l’avant, on retire les étriers de frein, l’axe de roue ainsi que ses entretoises. Généralement, l’axe de roue est fixé par 4 visses en bas de la fourche. Pour l’arrière, on retire l’étrier de frein et la chaîne avant d’enlever l’axe de roue. Une fois les deux roues sorties, on peut procéder au démontage des pneus.
Étape 2 : dégonfler le pneu
Pour le dégonfler rapidement, on utilise un démonte-obus qui sert à dévisser l’obus de la valve. Une fois enlevé, le pneu se dégonfle tout seul.
Étape 3 : décoller le pneu
Un décolle pneu est l’outil adapté pour décoller celui-ci de la jante. Pour cela, placez votre pneumatique sur le décolle pneu. Apportez un point de pression sur le pneu jusqu’à entendre un claquement correspondant au décollement de celui-ci. Cette opération doit-être effectuée tout autour de la jante. N’oubliez pas de retourner votre pneu pour effectuer la même opération de l’autre côté. On vous a trouvé une super vidéo explicative disponible en fin d’article 🙂
Étape 4 : extraire le pneu de la jante
Pour extraire le pneu de la jante, il faut des protège-jantes. Deux, voire trois sont nécessaires pour le dégager. Il est parfois nécessaire de lubrifier les rebords du pneumatique et de la jante afin de faciliter le démontage. Positionnez les protège-jantes sur votre jante. Glissez un démonte pneu dans la jante au niveau des protections et faites basculer celui-ci pour extraire le pneu de la jante. Répétez l’opération tout autour de celui-ci. Il faudra ensuite effectuer une nouvelle fois l’opération pour extraire la deuxième extrémité du pneu.
Montage d’un pneumatique moto
Avant de monter le pneu, il faut toujours vérifier le sens de rotation indiqué par des flèches sur le flanc du pneu. Les rainures sont faites pour évacuer l’eau sur la chaussée par temps de pluie, et elles n’assureront pas cette tâche si le sens du pneu est inversé. Il convient aussi de vérifier la marque de prééquilibrage qui doit être alignée au niveau de la valve. Il faut ensuite lubrifier les gorges de la jante avec une crème de montage. Généralement, le premier flanc du pneu rentre sans outils. On peut toujours utiliser les démonte-pneus en prenant appui sur la gorge jusqu’à ce que le rebord du pneu rentre sans forcer. Attention, la carcasse du pneu peut se déformer si on force trop pendant cette opération.
Étape 5 : gonfler à la bonne pression
Il est maintenant temps de regonfler. Cette opération permet aussi au pneu de bien se placer sur la jante. On entend un claquement lorsqu’il est collé à la jante. Après le « clac », on peut remonter la valve à l’aide du démonte-obus. Il est temps de la gonfler à la bonne pression.
Étape 6 : équilibrer les roues
L’équilibrage pneu moto est important après le montage des roues. Cette opération consiste à éliminer le « shimmy », aussi appelé wobbling, à cause d’un mauvais équilibrage de la roue. Généralement, le shimmy se manifeste par une vibration du guidon. Pour équilibrer une roue de moto, on utilise une équilibreuse. Le but est de la faire tourner librement pour corriger si besoin l’équilibrage avec des plombs. Pour connaitre si l’équilibrage est correct, on met un plomb sur la partie haute de la roue que l’on peut fixer avec du scotch américain. Si le plomb se positionne en haut après que la roue a fait une rotation de 90°, cela signifie qu’il n’y en a pas assez. Et inversement, il y en a trop si le plomb est en bas. On doit trouver le meilleur équilibre en jouant sur le poids du plomb.
Étape 7 : remonter les roues
On reprend l’étape du démontage de roue, mais cette fois-ci dans le sens inverse pour remonter les roues. Il faut ensuite vérifier que rien n’a été oublié, que tous les serrages soient bons, et que les roues tournent librement.
Vidéo explicative :
Bonjour, si je peux me permettre, le shimmy, n’a pas grand chose à voir avec l’équilibrage, explications, le shimmy est une oscillation du guidon qui intervient au dessous de 80km/h, à la décélération, c’est à dire au coupe de gaz d’accélération, et certaine fois sur l,angle à faible vitesse sur les motos les plus sensibles, certaines motos n’en n’ont pas d’autres oui. Cela est souvent lié au pneu effectivement, par contre un mauvais équilibrage, lui est une vibration qui peu intervenir à basse vitesse mais également et surtout à haute vitesse, cette vibration peur être comparée à un dribble, est qui provoqué par le mauvais emplacement de la masse d’équilibrage, ou pas d’équilibrage du tout, l’équilibrage est très important à l’avant , mais à l’arrière également, certain pilote ressente les vibrations d’un mauvais équilibrage arrière ou qui n’a pas été fait, et qui provoque à des vitesses élevées des vibrations, sur l’ensemble de la moto et surtout au guidon. Vous pouvez très bien avoir un équilibrage parfait de vos deux roues, et malgré tout avoir du shimmy sur votre moto.
Hello Bertrand, merci pour la précision ! Le shimmy peut ne rien avoir avec l’équilibrage mais je ne suis pas à 100% d’accord avec toi, un mauvais équilibrage peut aussi provoquer (ou si on souhaite être pleinement d’accord, j’utiliserais plutôt le mot d’amplifier) ce phénomène 🙂