Promosport 125 Le Mans 20-21 Juillet 2019
Arrivé mercredi après midi sous une chaleur accablante, tout va bien. N’ayant pas de clim, j’ai suivi scrupuleusement les recommandations de la santé publique à l’intention des chefs d’oeuvre en péril, je me suis copieusement hydraté.
Le désagrément du mois dernier est rangé dans la case mois dernier et je me sens en pleine forme. A confirmer sur la piste, les jeudi et vendredi serviront de test en grandeur.
Effectivement ça va bien, les chronos sont dans les valeurs de 2018 des essais mais insatisfaisants par rapport à ceux que je vois rouler devant moi . Une petite retenue est bien présente…
Samedi matin, essais chronos :
Je décide de partir seul afin d’éviter les bagarres qui ne font que ralentir le rythme. J’ai le sentiment de me trainer et mes chronos en témoignent, je limace sur la piste et m’énerve dans mon casque ce qui n’arrange rien, quand le leader du championnat Joann pointe le museau de son carénage.
Il reste 2 ou 3 tours de chronos. Mon oeil glauque de chasseur aviné s’éclaire soudain d’une lueur insoupçonnée ! Je me réveille et le prends en chasse direct à une vingtaine de mètres de distance.
À ma grande surprise, je le suis sans difficulté, le reprenant même dans certains secteurs pour reperdre dans d’autres. J’en fais mon miel et le drapeau s’abaisse sur le 3ème temps qui me place en 1ère ligne.
Merci Joann , me voilà définitivement débarrassé du fantôme d’Arnos.
Dimanche matin Finale 1, 9h 35 :
Départ prudent, je connais bien pour m’en méfier, le S Dunlop et je préfère observer de l’arrière la testostérone s’exprimer à plein avant de se répandre joyeusement dans les bas côtés.
À ce jeu-là, je me retrouve en compagnie de Mathéo Beaudelot en 5 ème position mais assez vite à 4 secondes des leaders.
S’en suit une remontée durant laquelle nous nous doublons à chaque tour mais sans jamais se gêner, profitant l’un de l’autre au rythme des meilleures sections de chacun.
À deux tours de la fin, la jonction est faite, ce sera chacun pour soi. Au dernier tour, je profite d’une entrée plus rapide dans le S Dunlop et en sors devant Mathéo, les dents déjà plantées dans le dosseret du 4 ème avec l’espoir du podium. Mais, ma moto encore sur l’angle ne l’entend pas de cette façon et entame une ruade de l’arrière qui fait passer le pneu de droite à gauche et de gauche à droite dans un mouvement qui ne fait que s’amplifier jusqu’à faire croiser l’avant et m’éjecter.
Le pauvre Mathéo ne peut m’éviter et trouve dans mon flanc un tremplin non pas vers la victoire mais vers l’abandon. Heureusement il n’a rien, moi 3 côtes cassées… Et merde !
Finale 2, 14h :
Courir coûte que côtes. On se pointe en prégrille Miss Doly Prane et moi en chantant “On ira où tu pourras quand tu pourras“. Le tour de chauffe pousse sur la pompe à adrénaline et les vieux réflexes se remettent en branle, tourner la poignée en est le chef de file.
Je m’accroche au groupe de tête comme un « morpion sur une couille » et je me sens plutôt bien, pas mickey du tout. Le rythme est rapide et je suis sans problèmes, l’agilité en a certes pris un coup dans les enchainements mais ça ne se ressent pas trop au chrono.
Parfois je décroche de quelques dizaines de mètres et raccroche dans le tour suivant, ce qui me permet d’obtenir le 2ème meilleur temps en course en 2’16″60 et un idéal time sur la course en 2’15″50. On se retrouve tous à la queue leu leu en un groupe de 6 pilotes, Mathéo et moi fermant la marche. J’évite très prudemment toutes phases que je juge trop tendues et qui pourraient le mettre en danger autant que moi.
À 2 tours de l’arrivée, Tom « la fouine », toujours aux aguets, profitant lâchement de la bête blessée :o) me porte l’estocade de belle manière et me voilà 6ème à 1,3 sec du vainqueur, ce qui me convient tout à fait.
Bilan du week-end : La fin de saison est un peu rude avec deux chutes entrainant des blessures conséquentes mais je ne me suis jamais senti aussi bien et je touche enfin à quelque chose qui me convient et après lequel je cours, même si comme m’a fait remarquer une sorte d’ami, :o))) ” Tu devrais faire des courses de côtes !!!
Je conserve ma 6 ème place au championnat mais les écarts avec Tom et Noa se creusent alors qu’il était du possible de les réduire, il reste encore 2 courses, difficile mais pas impossible .
Je remercie très chaleureusement toutes les personnes qui ont pris soin de moi, François Beaudelot, Laurentino Hertzberg, L’équipe BMC avec mon coach du week-end Louis Rossi et très particulièrement Sidonie et Alain Thouvenin Pilotegpmoto.com , Pascal Tosi, Jako Bronsard et Armand qui n’était jamais très loin…
Et bien sûr ma famille qui supporte tout cela sachant combien c’est important pour moi.
Merci à mes Sponsors, Motostand, Moto Extreme, Gravuplac, Tech System et Wave’s
Je t adore Pacounator !! Des CR comme ca , c’est du bonheur !! Je vois que mème avec des cotes cassées , tu n abandonne pas, l adrenaline procurée en course efface tes douleurs !! Bravo, l ami et quel humour !! Merci pour ce partage !!
merci à toi pour ce beau week-end. basgiu. sid